C’est mon dada du moment : les méchantes ondes !
Manger sain, c’est assez facile. On traque les étiquettes avec les méchants additifs, on achète plutôt bio, on cuisine équilibré, des aliments anticancers, les enfants mangent le moins possible à la cantine,…
Pour les ondes, c’est plus compliqué.
C’est très complexe à comprendre déjà. Je me suis penchée sur des livres (par exemple « Se protéger de la pollution électromagnétique » édité chez Rustica en 2011) et sur le web, mais ce n’est franchement pas à ma portée : nulle en physique. J’ai tout-de-même trouvé un site assez pédagogique ici.
Même si les mentalités évoluent pas mal ces derniers temps, beaucoup de gens préfèrent minimiser le danger potentiel des ondes sur la santé, en disant : « Bah, de toutes façons, on est mitraillé d’ondes, alors un peu plus un peu moins… »
Quelle piètre argument. Je sais bien que c’est parce qu’ils ne peuvent plus se passer de leur téléphones cellulaires ni de la wi-fi…
Ce qui n’est pas mon cas, et je vis très bien sans. Ce qui évidemment, m’aide à militer contre.
Donc je ne veux pas faire ma maligne, et reconnais ma chance de ne pas être addict.
Ceci-dit, ma fille a un portable. Inutile de vous dire que j’ai veillé à ce que ce soit le plus tard possible (anniv’ des 14 ans, c’est tôt, je sais), avec un DAS le plus faible possible (le vendeur ricanait quand j’en ai parlé…) et que ma fille connaisse par coeur les 10 recommandations de DSS. Oui, ça ne rigole pas chez Mélilotus 🙂
En fait, il s’avère qu’elle en connaissait la majorité par le biais du collège.
Et effectivement, elle suit les règles de bonne conduite assez naturellement.
Un sujet sur lequel je ne suis pas très fière par contre, c’est l’utilisation d’un babyphone pour chacun de mes enfants, à haute dose, souvent 24h/24 par négligence, pendant des années. Quand j’y repense. Quelle idiote. (pour plus d’info sur les dangers des babyphones, c’est ici.) Ce n’est pas mon habitude de culpabiliser, mais là…
Autre erreur, qui pour le coup, me met vraiment en colère, c’est la wi-fi. J’ai refusé la wi-fi à la maison, j’ai donc veillé lors de mon installation internet, à mettre du filaire. Moins pratique, mais c’est comme les portables, quand on n’a connu que ça, c’est tout-à-fait vivable !
Et rassurant.
Sauf que je n’avais pas creusé le sujet. C’est en discutant avec mon marchand d’ordi à côté de chez moi (un petit revendeur donc) que je me mets à lui parler de la wi-fi. Et là, il me dit : « Chez moi, pas de wi-fi non plus, c’est hors de question, j’ai des enfants en bas âge, et je m’en prends déjà toute la journée au boulot. Ceci-dit, je parie que vous l’avez chez vous sans le savoir… » En toute bonne fois, je lui dis que c’est impossible, car j’ai ‘tout bien fait’ en installant ma box orange. « Je vous parie que le voyant wi-fi est allumé, allez vérifier ! »
Glups.
En effet, c’était le cas. Le voyant ‘wi-fi’ était allumé. J’avais beau avoir paramétré ‘filaire’, je me recevais des ondes depuis des lustres. Et le transat de mon bébé toute la journée à 1 mètre de cette fichue box pendant des mois.
Grrrrrr.
Depuis, je n’arrête pas de faire du prosélytisme parce qu’il n’y a rien de pire que de constater qu’on fait mal en pensant faire bien. Comment désactiver sa wi-fi, c’est ici.
L’association ‘Robins des toits’ est une mine d’infos.
Une collègue de travail me disait hier qu’elle a 8 connexions wi-fi qui arrivent dans son appartement ! J’ai l’énorme chance qu’habiter une maison, et de n’avoir quasiment que des retraités dans mon quartier, pas geek apparemment. Ceci-dit, au pire, il existe des peintures anti-ondes, des rideaux, et on vient même d’inventer des tapisseries anti-ondes !
Mais vivre dans une cage de Faraday, ça fait vraiment froid dans le dos.
Il restait encore un point noir chez moi : mon téléphone sans fil DECT. Mais c’est fini. Ma dernière acquisition : un téléphone analogique sans fil…
Un objet qui fait partie du passé, plus commercialisé depuis le début de ce siècle, pas encore vintage, mais qui me comble. Je pensais en l’achetant, que ce serait un véritable retour en arrière. Qu’on entendrait mal, par exemple. Qu’il ne faudrait pas trop s’éloigner de la base, etc… Et bien pas du tout, nous en sommes tous étonnés à la maison. A bien chercher, je ne trouve qu’un tout petit inconvénient : on ne peut rentrer que 10 numéros en mémoire. Je n’en vois pas d’autres, donc c’est largement surmontable 🙂
Mon nouveau cheval de bataille : empêcher que mon lieu de travail passe en wi-fi… Ce n’est pas gagné, mais enfin, j’y crois, surtout depuis que mon directeur m’a dit que cela ne se ferait pas si le personnel s’y opposait… J’ai parlé de mes craintes à mon médecin du travail récemment, lors d’une visite obligatoire. Je n’ai pas trouvé une alliée : « Ouiiiiii, biensûr, le fameux ‘principe de précaution’, oh, vous savez…. ». Ca va, j’ai compris. Si même les toubibs soucieux de notre santé s’en fichent…
En même temps, j’ai appris que le Conseil Général de mon département a décidé de ne pas mettre des bornes wi-fi dans les collèges. Par mesure de précaution. Et je travaille moi-même dans un lieu public, donc j’espère arriver à me faire entendre. Et je ne suis pas seule. Si je pense que j’ai été longtemps l’écolo de service qui faisait un peu sourire, mon statut de cancéreuse (ou ex-cancéreuse, je ne sais pas trop) fait de moi une personne plus crédible au sein de mon équipe de travail.
Naïve la Méli ? Parce que je sais bien qu’on va irrémédiablement vers un monde toujours plus électromagnétique. Peut-être. Mais je me dis que c’est toujours ça de gagné. Et puis toi + moi…
A propos de bornes, voici la pire horreur que j’ai pu lire sur la toile ici.